Vers chez l’animal : comment détecter la présence de parasites intestinaux ?

Un animal peut héberger des parasites intestinaux pendant des semaines sans présenter le moindre trouble visible. Certains vers n’entraînent aucun symptôme typique, rendant leur détection complexe pour l’entourage. D’autres provoquent des signes discrets, souvent confondus avec de simples troubles digestifs ou une fatigue passagère.

Certains traitements courants s’avèrent inefficaces face à des infestations spécifiques, malgré leur large utilisation. Seul un diagnostic précis permet d’éviter des complications, parfois graves, pour la santé de l’animal et de son entourage.

Les vers intestinaux chez l’animal : comprendre un risque souvent sous-estimé

Ils s’invitent sans bruit, colonisent l’intestin, puis attendent. Les parasites intestinaux ne frappent pas à la porte : ils s’installent chez le chien, le chat, le chiot ou le chaton, capables de passer complètement inaperçus. Leur présence ne relève pas d’un simple désagrément digestif. La réalité, c’est qu’ils exposent l’animal à des troubles parfois sévères, surtout chez les plus jeunes ou les adultes fragilisés.

Leur diversité rend la détection d’autant plus délicate. On rencontre principalement deux familles : les vers ronds, ascaris, ankylostomes, et les vers plats, comme les ténias. Parfois, une alerte visuelle : des segments de ténia dans les selles, semblables à de petits grains de riz, mais ce signe ne se manifeste pas toujours. La contamination se produit le plus souvent lorsque l’animal ingère des œufs ou des larves, ou, dans le cas du ténia, lorsqu’il avale une puce infectée en faisant sa toilette. Le danger ? L’infestation peut rester silencieuse, sans signal immédiat.

Voici les catégories d’animaux à surveiller de près :

  • Les chiots et chatons sont particulièrement sensibles : leur système immunitaire, encore en construction, peine à limiter la prolifération des vers.
  • Chez le chien adulte ou le chat adulte, l’infestation passe souvent inaperçue, ou se manifeste par une perte de poids discrète, un poil moins brillant, des troubles digestifs peu marqués.

La question des vers intestinaux chez chiens et chats ne se limite pas à un souci de propreté. C’est la santé de l’animal, mais aussi celle de l’entourage, qui est en jeu. La vermifugation s’impose, surtout si l’on vit avec plusieurs chiens, chats ou de jeunes enfants. Rester attentif face aux vers fréquents chez chiens et chats, c’est aussi éviter les transmissions, parfois lors de contacts anodins, entre animaux ou entre l’animal et l’humain.

Quels symptômes doivent vous alerter sur la présence de parasites ?

Certains indices parlent à ceux qui savent les observer. Un animal parasité ne donne pas toujours l’alerte de façon spectaculaire. Pourtant, quelques signes devraient attirer l’attention, que ce soit chez le chien ou le chat.

Un pelage terne, qui perd son éclat et sa souplesse, constitue souvent le premier signal. Les troubles digestifs sont fréquents : diarrhées, vomissements, ballonnements, irrégularité des selles. Chez le jeune, ventre gonflé, appétit en berne ou croissance qui stagne doivent immédiatement faire réagir. Les adultes, quant à eux, montrent parfois une fatigue inhabituelle, un amaigrissement progressif ou des démangeaisons anales, qui se traduisent par le fameux « traîneau » sur le sol.

Voici les signes à surveiller pour réagir rapidement :

  • Vers dans les selles : présence de petits segments blancs, grains de riz, ou filaments mobiles visibles.
  • Grattage répété autour de la zone anale, léchage excessif.
  • Variations de l’appétit : alternance de fringale et de désintérêt complet pour la nourriture.

Pour certains chiots ou chatons, l’infestation par des parasites intestinaux s’accompagne d’une anémie discrète, d’un retard de croissance, voire d’une toux sèche en cas de migration de larves vers les poumons. Être attentif au moindre changement digestif ou comportemental permet d’éviter bien des complications : la détection des vers chez l’animal repose d’abord sur une observation régulière et attentive.

Traitements disponibles : solutions efficaces et conseils pratiques

Administrer un vermifuge ne se résume pas à donner un comprimé au hasard. Le choix du traitement dépend de l’espèce, de l’âge, du mode de vie. Un chien n’est pas un chat, un chiot n’est pas un adulte : chaque catégorie impose sa propre rigueur. Les vermifuges chimiques, largement prescrits, offrent une action rapide et ciblent un large éventail de parasites intestinaux, qu’ils soient ronds ou plats. Ils existent en comprimés, pâtes ou pipettes, toujours à doser précisément selon le poids.

La vermifugation régulière protège chiens et chats adultes, mais le protocole pour chiots et chatons commence très tôt, dès deux semaines, et se répète à intervalles rapprochés. Le choix du vermifuge doit être adapté, notamment chez les races sensibles au gène MDR1. Un point de vigilance : la gestation impose des précautions supplémentaires, demandez toujours un avis professionnel avant d’agir.

Certains se tournent vers des alternatives dites naturelles : ail, graines de courge, terre de diatomée… Ces solutions ont leurs limites, surtout face à une infestation installée. Elles peuvent compléter la prévention, mais ne remplacent jamais un traitement curatif approprié.

Un traitement efficace s’accompagne de mesures d’hygiène concrètes : ramasser les selles sans tarder, nettoyer paniers et coussins, traquer les puces, vecteurs fréquents de vers plats, dont la présence se signale parfois par ces fameux grains de riz dans les selles. En associant rigueur et surveillance, on limite les récidives et on préserve la santé des animaux de compagnie.

Jeune propriétaire inspectant son chien dans un salon cosy

Pourquoi l’avis du vétérinaire reste essentiel pour la santé de votre compagnon

Une consultation vétérinaire ne se limite pas à une formalité. Face aux vers intestinaux, l’expérience du praticien fait toute la différence : c’est le meilleur moyen d’obtenir un diagnostic sans faille. L’examen des selles, parfois complété par une prise de sang, révèle la présence d’œufs ou de larves invisibles à l’œil nu. Les symptômes classiques, comme la diarrhée ou l’amaigrissement, peuvent tromper : seul un professionnel distingue une infestation de vers ronds d’une contamination par vers plats, pour adapter le traitement selon le parasite et l’espèce.

Les solutions évoluent avec le temps : certains vermifuges sont à éviter chez les animaux sensibles au gène MDR1, d’autres nécessitent des ajustements pour les femelles gestantes ou les très jeunes. Adapter la prise en charge protège l’animal et limite l’apparition de résistances. En cas de doute, le vétérinaire ajuste la fréquence des traitements, conseille sur l’hygiène, surveille les éventuelles récidives.

La question ne s’arrête pas à la santé animale. Certains vers peuvent menacer l’humain : l’hydatidose ou l’échinococcose alvéolaire, transmises par chiens et chats, touchent parfois les jeunes enfants. L’expertise vétérinaire protège tout le foyer : elle éclaire sur les risques, rappelle les gestes à adopter, guide dans la prévention. Consulter, c’est garantir le bien-être du compagnon et la sérénité de la maison. Et face au silence des parasites, la vigilance ne dort jamais.